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Heureux qui comme Ulysse

lundi 8 novembre 2010,    Benjamin Belliot

Dans les années 80, à Nantes, il y avait une figure. Il s’appelait Ulysse. Pour lui, la Cité des Ducs était sa Méditerranée : comme son homonyme écumait les mers, le vieux barbu nantais avait fait des rues de la ville un territoire de déambulation. Il était clochard mais fier : tout le monde connaissait ce visage, cette silhouette qui poussait continuellement un caddie d’où sortait une petite tête de chien.

C’est un destin peu banal qui l’avait amené ici. Fils de bonne famille, il avait gravi bien des échelons sociaux. Études supérieures couronnées de succès au lycée parisien Henri IV, hautes fonctions exercées dans des sociétés privées... Puis la chute. Un divorce qui lui fera faire des choix radicaux. C’est à ce moment-là qu’Alain Louis-François devient Ulysse, au début des années 80.

Il se fait connaître avec sa dégaine particulière, et cette particularité ne l’empêche pas de porter un regard un brin cynique sur ses concitoyens. « Un attroupement de moutons de Panurge qui essaie de s’émerveiller pour essayer de dire, Mais vous savez ma chère Marie-Chantal, je suis heureuse ! » Le point de vue d’Ulysse, très cultivé, valait son pesant de cacahuètes. Il se dit prof de philo aux caméras de la télévision venues réaliser un reportage sur lui. Mais étant donné sa verve et sa culture, personne n’aurait pu le contredire.

Comment se finit cette histoire ? Nul ne sait vraiment. On retient l’année 1990 comme étant celle de son départ de la ville. Ensuite, il serait parti en Bretagne. Ou alors dans un autre endroit où l’ancien clochard serait devenu étrangement fortuné. Nul ne sait vraiment, car les mythes ont besoin de flou pour exister. Un flou qui dure sur toute la vie de cet homme qui s’est éteint en 2002.

Découvrez sur le site de l’INA le portrait qui avait été dressé par une équipe de France 3 Régions Nantes. Photo extraite de la vidéo.

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lundi 8 novembre 2010,    Benjamin Belliot