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Il y a 25 ans, Georges Courtois

mercredi 22 décembre 2010,    Benjamin Belliot

C’est il y a 25 ans tout juste, le 19 décembre 1985, que Nantes connaissait un de ses plus angoissants moments de son époque moderne. Tous les yeux de la France était en effet tournés vers notre ville pour s’inquiéter du sort des otages de la Cour d’Assises. Un petit braqueur de banques, Georges Courtois, avait réussi à renverser la situation à son procès pour un hold-up. Il avait réussi, grâce à un complice nommé Abdelkarim Khalki et à son co-accusé Patrick Thiolet, à tenir la salle sous sa coupe.

Vers 10h30 du matin, Khalki arrive à rentrer dans le tribunal, lesté d’armes et de munitions. Il les transmet à Courtois et Thiolet qui prennent ainsi le pouvoir, et arrivent à neutraliser magistrats, jurés, journalistes, service d’ordre. C’est le début d’une prise d’otages qui va durer 36 heures. 36 heures d’affolement médiatique, judiciaire, mais surtout d’angoisse pour les familles.

Courtois apparaît alors en un homme de discours, avide de sa propre parole. Il se livre à voix haute à des réflexions sur la justice française, haranguant l’auditoire... Le gangster est presque un showman. Il envoie un policier lui acheter des cigarettes, il dédicace le Code Pénal à une étudiante, il demande à ce qu’une équipe de FR3 soit présente... Autant d’éléments qui feront de cette prise d’otages un acte criminel exécuté d’une étrange façon.

N’empêche qu’il y a danger. Le lycée Jules Verne, tout proche, est évacué. La police fait évidemment le siège du Tribunal et échafaude des plans pour trouver la sortie de crise. Et ce sont des têtes connues face à Courtois et sa bande. Il y a là les commissaire Broussard (qui a arrêté Mesrine) et Mancini (le directeur du RAID). A force de négociations, les otages sont progressivement libérés. Le 20 décembre, en milieu de journée, il ne reste plus que les quatres magistrats.

La bande à Courtois sort vers 15h du tribunal, menottés à leurs otages. Ils ont obtenu leur voiture et la promesse d’un avion à l’aéroport Nantes Atlantique. Mais les braqueurs preneurs d’otages n’arrivent pas au bout. Ils sont stoppés par les forces de l’ordre. Au final, nul n’aura été blessé durant ces 36 heures. Mais les esprits auront été marqués par l’intensité de ce moment et l’invraisemblable scénario : une prise d’otage dans une Cour d’Assises ! Georges Courtois a écopé de 20 ans de réclusion criminelle. Il est sorti de prison en 1997.

Photo : l’ancien Palais de Justice, théâtre du drame.

Informations pratiques
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mercredi 22 décembre 2010,    Benjamin Belliot