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Jérôme Baron du festival des Trois Continents : un point de vue sur Nantes et le cinéma

dimanche 22 novembre 2009,    Benjamin Belliot

Cette semaine, Nantes.Evous va à la rencontre de Jérôme Baron. Ce Nantais est plus qu’un cinéphile, puisque le cinéma est au cœur de toute sa vie professionnelle. Programmateur pour le festival des Trois Continents qui démarre le 24 novembre, il nous parle de lui, du cinéma, et de Nantes. Des thèmes qui s’entrecroisent tout au long de ce passionnant entretien.


Dans quel coin de Nantes habitez-vous ?

J’habite à Viarme depuis quelques mois. Je suis né à Nantes et y ai longtemps vécu. Je suis parti en 1990 après le bac, pour aller à la fac. Je suis passé par poitiers, Paris, le Portugal pour mon doctorat, et finalement j’ai trouvé du travail à Nantes. Je suis donc revenu en 1998. Depuis 2000, j’ai plusieurs activités ici : prof en prépa cinéma à Guist’hau, le Cinématographe...

Quels sont les films se déroulant à Nantes qui vous ont marqué ?

Tout le monde se souvient de Jacques Demy, et des choses plus ou moins heureuses de Jean-Jacques Hubert, les films de Chabrol... Ce qui explique tous ces films, c’est qu’ici il y a la mer, il y a la Loire, c’est une vraie ville. Et puis elle a une aura médiatique, et notamment sur le plan culturel.

Le Nantes montré dans ces films correspond-il à la vision que vous en avez, à la relation que vous avez avec la ville ?

Ce que j’attends d’un film, c’est que les perceptions que j’ai d’une chose soient changées. Si les films étaient un reflet parfait de la relation qu’on a avec cette chose, on ne s’y intéresserait pas. La vision est forte quand un réalisateur a un point de vue cinématographique. C’est ce qui fait les deux grands films « Une chambre en ville » et « Lola », de mon point de vue les meilleurs films faisant référence à Nantes.

Vous avez un quartier préféré à Nantes ?

La ville subit de folles transformations, tellement que j’ai l’impression de ne pas avoir un point de vue qui correspond à la réalité. Il y a une chose que j’aimerais voir un peu plus ici, c’est d’avoir des quartiers avec des petits commerces et un certain environnement pour une vie de quartier.
Moi, je suis plus un déambulateur, plutôt qu’à me fixer sur un quartier. Mais j’aime le quartier du château jusqu’au Cours Saint-Pierre. Canclaux est très bien, on est en ville, mais c’est une vraie promenade. Quant à l’île de Nantes, on est tous sidérés par les changements de ces dernières années, le Hangar...

Vous me disiez avant l’interview que vous étiez assez casanier, mais allez-vous dans les restaurants ? Avez-vous une préférence ?

Je suis allé à la Maison Baron Lefevre, près de la cité des Congrès, c’est une cuisine traditionnelle assez modernisée. Une bonne table, entre traditions et pointes d’originalité du chef.

Parlons aussi de l’offre de cinéma à Nantes... Y’a-t-il des lieux qui ont vos préférences, en-dehors peut-être du Cinématographe pour lequel vous travaillez ?

Il y a trois lieux importants, donc. Le Cinématographe, le Katorza, le Concorde. Le Concorde a une programmation très éclectique, leur stratégie c’est de tout montrer de là où on est. Le Katorza se réclame arts et essais, mais je trouve que c’est une définition assez molle, qu’est-ce que cela veut bien dire ? Quant au Cinématographe, on ne se soumet pas à l’actualité, nous avons une offre très patrimoniale. On peut montrer un film de Michael Mann et un autre de Jean-marie Straub le lendemain.Il faut que le film pose une question sur le rapport du cinéma au monde. Bref, il y a une offre basse et très sectorisée : chaque cinéma est identifié.
De façon générale, il y a un grand nombre d’écrans à Nantes, il n’y en a jamais eu autant ! On a la possibilité d’avoir une offre large. Mais les multiplexes n’ont pas une offre si large que ça, même si ils font des efforts sur la VO.

Vous vous occupez de la programmation pour le Festival des Trois Continents. Comment en êtes-vous arrivez là ?

Je m’occupais de la programmation de la partie documentaire depuis cinq ans, et puis nous avons décidé de fusionner les compétitions documentaires et fictions, et donc je passe sur cette fonction-là.
Mais au tout début, je programmais pour le Cinématographe ainsi que d’autres manifestations, où je travaillais sur le documentaire. Et quand les frères Jalladeau (créateurs du festival, ndlr) ont voulu s’impliquer sur le documentaire, ils m’ont simplement demandé. Mais on se connaît depuis de nombreuses années. Et je suis festivalier depuis très longtemps, la première fois que j’y suis allé, j’avais 15 ans, donc ma présence là-bas est beaucoup plus ancienne que mon rôle dans la programmation.

Et dans les films présentés, y’en-t-il qui ressortent particulièrement ?

Distinguer un film est difficile, il est assez délicat d’en mettre un en avant plus qu’un autre, car je crois qu’ils sont représentatifs de ce qui se fait dans le monde. On a un échantillon assez représentatif.

Entretien réalisé par téléphone.

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dimanche 22 novembre 2009,    Benjamin Belliot