Joli programme d’expositions à Paris en 2012. Nous avons privilégié une fois encore (voir le programme 2011) le classement alphabétique par sujet, pour que chacun y puise ses miels personnels, y retrouve facilement ses préférences et établisse le plus posément du monde son propre calendrier culturel.
Évidemment, certains d’entre vous, ceux qui savent s’organiser bien à l’avance, auraient souhaité une présentation en CALENDRIER 2012 des grandes expositions à Paris. Pour eux bien plus "spatio-temporelle" et manageriale ! Et bien nous l’avons également fait.
David méditant devant la tête de Goliath, d’Orazio Gentileschi, huile sur lapis-lazuli, exposition Artemisia
Ce programme devrait s’enrichir au fil du temps, les responsables de musées hésitant parfois à lâcher des informations qu’ils souhaiteraient encore peaufiner. Ces articles seront régulièrement complétés et remis à jour, et vos suggestions seront les bienvenues.
N’hésitez pas à participer à l’amélioration permanente de cette liste en nous indiquant des expositions que nous aurions pu oublier et qui vous paraitraient présenter un large intérêt.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons la sélection, pour Paris, des MEILLEURS CATALOGUES des expositions 2012.
Arles, les fouilles du Rhône, au musée du Louvre, Allée Richelieu, espace Richelieu, du 9 mars au 25 juin 2012. Le plus spectaculaire de plus de 20 ans de fouilles systématiques dans les eaux tumultueuses du Rhône révèle la splendeur de l’antique Arles, un port fluvial de grande vitalité.
Art contemporain : La Triennale, au Palais de Tokyo, du 20 avril au 26 août 2012. 22 000m2, 1 200 œuvres, 120 artistes, l’exposition Intense Proximité vous assène l’actualité des 50 dernières années, dans une ambiance de friche berlinoise ! Incontournable et épuisante !
Artemisia. Pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre, au musée Maillol, du 14 mars au 15 juillet 2012. Artemisia Gentileschi se fit un nom dans le milieu de l’art, mieux encore, et plus difficile, un prénom. Elle laisse une œuvre de grand talent, et une détermination qui peuvent faire date dans le lent processus de la lutte des femmes pour leur libération et le respect de leurs droits.
Atget (Eugène) et Emmanuel Pottier : le vieux Paris (1896-1924), au musée Carnavalet, du 18 avril au 29 juillet 2012. 181 épreuves réalisées par le photographe à Paris entre 1898 et 1924, habituellement non présentées au public. Portrait de la capitale, paysages et motifs, puis des images de rues parisiennes, d’abord modèles pour artistes, puis attirant l’attention du musée Carnavalet et de la BN, qui deviendront ses principaux clients. En contrepoint, 43 photographies d’Atget, collectionnées par Man Ray, conservées à Rochester (États-Unis), rendant lisible son influence auprès des Surréalistes. Quarantaine d’épreuves d’Emmanuel Pottier, son contemporain qui travailla sur le Paris pittoresque. Atget / Carnavalet.
Beauté animale, de Dürer à Jeff Koons, au Grand-Palais (Galeries nationales), du 21 mars au 16 juillet 2012. Quels rapports les artistes entretiennent-ils avec les animaux ? De Brueghel à Jeff Koons, en passant par Léonard de Vinci, Rembrandt, Degas, Giacometti, Matisse, Bugatti ou Andy Warhol. Peintures, dessins, sculptures, photographies, croquis naturalistes : 160 chefs-d’œuvre de l’art occidental.
Buren (Daniel) / Monumenta 2012, au Grand Palais, sous la Nef, du 10 mai au 21 juin 2012. Après Anselm Kiefer, Richard Serra, Christian Boltanski, Anish Kapoor, la 5e édition de Monumenta est confiée à Daniel Buren, l’un des plus grands créateurs et artistes plasticiens français et mondiaux.
Burton (Tim), à la Cinémathèque française, du 7 mars au 5 août 2012. L’exposition, conçue et produite par le MoMA de New York, permet de découvrir l’originalité des premiers travaux artistiques de Tim Burton, dévoilant l’envers du décor de ses derniers films (dessins, peintures, photographies, storyboards, maquettes, costumes et figurines). Inspiré par la culture populaire américaine, le cinéma d’épouvante, la série B ou les contes pour enfants, il bouscule les genres hollywoodiens d’animation, science-fiction, comédie musicale, et mélodrame. Un univers personnel aux allures de comédie macabre, où le lugubre s’allie à l’humour, dans un esprit qui mêle pop, gothique et surréalisme. Cinémathèque française / Tim Burton.
Campana (Les Frères) : Barroco Rococo, aux Arts Décoratifs, du 13 septembre 2012 au 3 février 2013. Iconoclastes et exubérants.
Canaletto :Canaletto à Venise, au musée Maillol - fondation Dina Vierny, du 19 septembre 2012 au 10 février 2013. 50 grandes œuvres de Canaletto (1697-1768), le plus fameux des vedutisti vénitiens du XVIIIe, un choix de ses dessins, son précieux cahier, feuilletable virtuellement, et la reconstitution de la chambre optique qu’il utilisait.
Une exposition placée sous le haut patronage de la ville de Venise, et qui lui est exclusivement consacrée.
Canaletto – Guardi, au musée Jacquemart-André, du 14 septembre 2012 au 14 janvier 2013. Confrontées pour la première fois, les œuvres de ces deux peintres "védutistes" cherchaient à rendre avec une minutieuse exactitude les vastes panoramas de la ville de Venise dont ils avaient fait leur sujet de prédilection.
Carnaval à Paris (Le), à la Maison de Balzac, du 15 novembre 2012 au 17 février 2013. Revivre un temps fort de la vie parisienne au temps de Balzac.
César (Filipa), Luta ca caba inda (La lutte n’est pas finie), au Jeu de Paume, du 16 octobre 2012 au 20 janvier 2013. Production cinématographique en Guinée-Bissau ?
Cézanne et Paris, au musée du Luxembourg, jusqu’au 26 février 2012. Il nous arrive de dire qu’une exposition est exceptionnelle. C’était le cas de celle-ci qui répondait en écho à l’importante rétrospective qu’il y eut à Aix-en-Provence "Cézanne en Provence".
Chamanes, les maîtres du désordre, au musée du Quai Branly, du 11 avril au 29 juillet 2012. Les traditions mettent en scène des forces contraires se disputant le monde en un combat nécessaire et sans fin. Tout ordre étant imparfait, et menacé d’implosion, cette imperfection, cette maîtrise du désordre, est le sujet même de cette exposition. Ces figures du désordre, gravées au panthéon de nos croyances et des cultures, de Dionysos à Seth Typhon, et aux techniciens, aux chamanes et autres intercesseurs, aux "maîtres du désordre", chargés de traiter avec les forces du chaos. Entre turbulence et raison, les rites privilégient la négociation avec les puissances qui gouvernent les sociétés humaines : fêtes, bacchanales, carnavals ou fêtes des fous autorisent le déchaînement des pulsions transgressives. Chamanes / Quai Branly.
Chemetov (Paul), Chacun sa maison, ou 16 projets de à la Cité de l’Architecture, du 13 septembre au 11 novembre 2012. 16 des projets des maisons et ateliers conçus par Chemetov sur 50 années témoignent de leur actualité. L’architecte a souhaité réaliser pour l’événement les maquettes et les plans inexistants ou détruits de chacun de ses projets, afin d’insister davantage sur la cohabitation des points de vue de l’architecte et des habitants, qui ne figurent ni sur plans ni sur maquettes, mais qui sont pourtant destinataires de ces maisons et de ces ateliers.
Chypre, entre Byzance et l’Occident, du IVe au XVIe siècle, au musée du Louvre, du 28 octobre 2012 au 28 janvier 2013. Icônes, enluminures, sculptures, orfèvrerie céramique et pièces d’architecture.
Cima (Giovanni Battista), Maître de la Renaissance vénitienne, au musée du Luxembourg, du 5 avril au 15 juillet 2012. Cima (1459-1517) est l’un des principaux représentants de la peinture vénitienne (fin XVe début XVIe). Style raffiné, technique parfaite, il se distingue parmi les meilleurs de son temps. Ses compositions savamment équilibrées s’illuminent de couleurs éclatantes, nichées au cœur de paysages poétiques, inspirés de son pays natal. Par une cinquantaine d’œuvres, déroulant le fil chronologique de la carrière de Cima da Conegliano, l’exposition permet de comprendre l’évolution de son art et le rôle fondamental de ce maître.
Circuler. Mobilité et architecture, à la Cité de l’architecture, du 4 avril au 26 août 2012. Galerie haute des expositions temporaires. L’évolution des conceptions urbaines, des espaces, et des bâtiments générés par la circulation des hommes à travers les territoires, bien réelle, mais qui aujourd’hui se conjugue avec des circulations virtuelles. Rues et places, routes, autoroutes ou voies ferrées, ports, caravansérails, gares et aérogares, villes compactes, villes éclatées, autant de concepts, autant de jalons sur les chemins de la rencontre de l’autre et de sa richesse. Comment la mobilité façonne-t-elle l’espace ? Un parcours ludique et sensoriel, de décors et de reconstitution…
Crumb (Robert), au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, du 5 avril au 19 août 2012. Grande rétrospective de l’œuvre parfois jubilatoire du dessinateur américain, incluant l’exposition de la totalité des planches de La Genèse.
[Dali (Salvador) :Dali (Salvador), au Centre Pompidou, Galerie 1, du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013. 150 peintures dont les chef-d’œuvres du Reina Sofia, de Madrid, mais aussi l’emblématique Les Montres molles, conservé au MoMA de New York. Cette rétrospective éclairera l’œuvre et la personnalité de Dalí, précurseur de l’art d’attitude. Nombreux films, documents sonores, et scénographie spectaculaire. La Guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale, le spectre de l’holocauste et d’autres cataclysmes majeurs du XXe siècle s’étaient imposés dans le processus délirant d’interprétation de l’artiste dès les années 1950. Dali, MoMA.
Debussy, la musique et les arts, à l’Orangerie, du 21 février au 11 juin 2012. Claude Debussy trouva son inspiration dans la poésie et les arts visuels, s’intéressant aux artistes de son temps les plus novateurs. Ses rencontres majeures avec eux et certains poètes de ses contemporains sont évoquées par les collections de tableaux de ceux qui l’aidèrent dans les années difficiles, avant la création de Pelléas et Mélisande, celles du peintre Henry Lerolle, du compositeur Ernest Chausson, et celle d’Arthur Fontaine. Debussy pouvait ainsi admirer en toute amitié, chez eux, des œuvres notamment de Degas, Renoir, Vuillard, Gauguin, Camille Claudel, Maurice Denis, Redon, Bonnard, Carrière, et Puvis de Chavannes.
Degas et le nu, au musée d’Orsay, du 13 mars au 1er juillet 2012. Première grande exposition, depuis la rétrospective de 1988 au Grand Palais, Degas et le nu succèdera aux hommages à Claude Monet et à Édouard Manet. Quelle fut l’évolution de Degas dans la pratique du nu, qui occupa, avec les danseuses et les chevaux, une place prédominante dans son œuvre : peinture, sculpture, dessin, estampe, et, plus que tout encore, le pastel.
Delvoye (Wim) : Au Louvre, du 31 mai au 17 septembre 2012. Les œuvres de cet artiste iconoclaste flamand, ironique et "sacrément" créatif, sont exposées dans les pompeuses salles, merveilleux écrins, du musée du Louvre, au département des Objets d’art, Aile Richelieu, 1er étage jusqu’au 17 septembre 2012, sous la pyramide jusqu’au 8 janvier 2013, et dans le jardin des Tuileries de juillet à octobre 2012.
Doisneau (Robert), Paris Les Halles, à l’Hôtel-de-Ville, du 8 février au 28 avril 2012. Nostalgie des petits métiers de Paris et d’un quartier qui fut longtemps son Ventre, avant de finir de sinistre façon... en Forum.
Enfants (Les) du Paradis. L’exposition, à la Cinémathèque française. Du 24 octobre 2012 au 27 janvier 2013. Ce film de Marcel Carné, réalisé en 1945 sur un scénario de Jacques Prévert, a été classé Patrimoine mondial par l’Unesco. Une scénographie et un grand choix d’objets plongeront les visiteurs dans sa conception et leur feront revivre ses scènes mythiques.
Flamandes (miniatures), à la BnF, site Mitterrand, du 6 mars au 10 juin 2012. Grande présentation des plus belles enluminures répertoriées, dont la seule connue de Van der Weyden, dans le manuscrit des Chroniques de Hinaut.
Fra Angelico et les Maîtres de la Lumière, au musée Jacquemart-André, jusqu’au 16 janvier 2012. 25 œuvres majeures de cette grande figure du Quattrocento, et 25 panneaux de ses prestigieux contemporains, dont Lorenzo Monaco, Masolino, Paolo Uccello, Filippo Lippi ou Zanobi Strozzi.
French Touch : graphisme, vidéo, électro, aux Arts Décoratifs, du 10 octobre 2012 au 28 avril 2013. Musique et graphisme : quand les Français sont créatifs.
Gallen-Kallela (Akseli, 1865-1931), une passion finlandaise, au musée d’Orsay, du 7 février au 6 mai 2012. Première expo monographique en France de Akseli Gallen-Kallela, artiste emblématique finlandais (XIXe-XXe). Élève de l’Académie Julian vers 1880, il triompha à l’Exposition universelle de 1900 avec ses fresques sur des thèmes tirés de l’épopée du Kalevala. Il exposa de nouveau à Paris en 1908, s’embarqua pour l’Afrique, d’où il ramena de flamboyantes peintures et aquarelles. Il a traversé naturalisme, néoromantisme, symbolisme, expressionnisme, et accordait une bonne place aux arts décoratifs.
Gaulois, une expo renversante, à La Villette, jusqu’au 2 septembre 2012. En 20 ans, les découvertes archéologiques ont bouleversé nos connaissances sur les anciens habitants du Centre et du Nord de la Gaule (de -250 à -52 avant JC).
Goude (Jean-Paul), Goudemalion, rétrospective, aux Arts Décoratifs, jusqu’au 18 mars 2012. Première rétrospective de ce grand créateur de mythes et excellent faiseur d’images, dont les personnages galopent depuis des décennies dans nos imaginaires : Kodak, Grace Jones, Laetitia Casta, et tutti frutti...
Graham (Paul), Promenades d’un photographe des services sociaux anglais à l’hystérie new-yorkaise, au Bal. Du 14 septembre au 9 décembre 2012.
Grasso (Laurent), Uranilog, au Jeu de Paume, du 22 mai au 23 septembre 2012. Une exposition pour brouiller le rapport au temps et flouter l’origine des objets montrés.
Huguier (Françoise) : Vertical/Horizontal, Intérieur/Extérieur. Singapour - Kuala Lumpur - Bangkok. À la Galerie des Beaux-Arts, du 25 octobre au 25 novembre 2012.
Huynh (Jean-Baptiste), Rémanence, au musée du Louvre, du 4 octobre au 31 décembre 2012. Photographies établies à partir d’objets des collections du musée.
Imaginaire (Imaginer l’), au Palais de Tokyo. Du 28 septembre 2012 au 11 février 2013.
Impressionnisme (L’) et la mode, au musée d’Orsay, du 18 septembre 2012 au 13 janvier 2013. Ou l’irruption du quotidien, de la femme et de l’homme "modernes", à la ville ou à la campagne.
Indiana (Robert), au Grand Palais, du 21 novembre 2012 au 13 février 2013. Une figure marquante de plusieurs courants artistiques américains majeurs : hard-edge, assemblage, et pop art. Événement annulé.
Labrouste (Henri). La structure mise en lumière, à la Cité de l’Architecture, d’octobre 2012 à janvier 2013. Henri Labrouste (1801-1875), architecte français, est notamment auteur de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, de la salle de lecture et des magasins attenants de la Bibliothèque nationale. Plus de 300 œuvres (dessins, photographies anciennes, maquettes, films, objets d’art) rendent évidents les talents de ce pionnier de la modernité qui met en valeur le métal de manière si audacieuse et inventive. Dans une société où progressivement l’architecture se met au service du plus grand nombre, cette exposition met en perspective son œuvre et présente ses grands héritiers : Viollet-le-Duc, Jean Prouvé, Louis Henri Sullivan, et Henry Hornbostel.
Mascarades et carnavals, au musée Dapper, jusqu’au 15 juillet 2012. À quoi servent les carnavals ? D’où viennent-ils, et où allons-nous ? Superbe collection de masques et courageuse tentative de mise en perspective d’un sujet par définition désordonné et multiforme.
Matisse (Henri), paires et séries, au Centre Pompidou, Galerie 2, du 7 mars au 18 juin 2012. Une sélection exceptionnelle d’une soixantaine de chef-d’œuvres pour illustrer l’approche simultanée chez Matisse d’un même motif selon plusieurs traitements formels nettement distincts. Ainsi les œuvres se déclinent-elles en paires ou en séries. De la méthode pointilliste à laquelle il s’essaye à l’été 1904 (Luxe, Calme et Volupté) aux ambitieux papiers découpés des années 1950 (Nu bleu, 1952), en passant par l’ensemble de dessins de Thèmes et variations qui constitue un aboutissement conceptuel du procédé, les principales grandes périodes du peintre respecteront un parcours chronologique (de 1899 à 1952).
Mayas (Masques de jade), à la Pinacothèque de Paris, jusqu’au 10 juin 2012. Les fruits des incroyables découvertes archéologiques de la dernière décennie en Mésoamérique, pour la première fois à Paris. Exceptionnel.
Médiums (Entrée des),Maison de Victor Hugo. Du 18 octobre 2012 au 20 janvier 2013. Les embrassades sulfureuses de l’art et du spiritisme de Victor Hugo au pape du Surréalisme.
Modernisme ou modernité, au Petit Palais. Du 3 octobre 2012 au 6 janvier 2013.
Modigliani (Amedeo), à la Pinacothèque, dans le cadre de la Collection Jonas Netter : Modigliani, Soutine et l’aventure de Montparnasse, du 4 avril au 9 septembre 2012.
Modigliani sculpteur, à l’Orangerie, à l’automne 2012 (à confirmer).
Monet (De) à Picasso, les coulisses de l’art, au Petit Palais, du 8 novembre 2012 au 3 février 2013.
Morisot (Berthe), au musée Marmottan, du 8 mars au 29 juillet 2012 (prolongation), la première rétrospective à Paris, depuis près d’un demi-siècle, de l’œuvre si personnelle de Berthe Morisot (1841-1895).
Moyen-Âge :La Demeure médiévale à Paris, Hôtel Soubise, aux Archives nationales. Du 18 octobre 2012 au 14 janvier 2013, pour repartir vers des découvertes thématiques de Paris à travers l’île de la Cité, le Marais et le Quartier Latin.
Multiversités créatives, au Centre Pompidou, Espace 315, Niveau 1, du 3 mai au 6 août 2012. Générer, fabriquer, représenter : 15 projets d’une nouvelle génération de créateurs. Prospective industrielle, nouveaux outils créatifs, comment nous rendre accessibles les recherches en architecture, en design, en nouvelles technologies et en innovation sociale.
Muntadas, Entre / Between, au Jeu de Paume, du 16 octobre 2012 au 20 janvier 2013. Un pionnier de l’art conceptuel.
Néons, à la Maison rouge, du 17 février au 20 mai 2012. La première grande exposition internationale consacrée au néon dans l’art, des années 1940 à nos jours. 108 œuvres, de 83 artistes de tous pays.
Newton (Helmut), au Grand-Palais (galerie Sud-Est), du 31 mars au 10 juin 2012. Dans cette galerie, tout juste restaurée, première rétrospective consacrée à l’œuvre du photographe Helmut Newton (1920-2004), conçue par son épouse, June Newton, alias Alice Springs.
Papouasie-Nouvelle-Guinée,La Dame du Fleuve dévoile, du 5 juin au 30 septembre 2012 au musée du Quai Branly (Mezzanine centrale), l’acquisition-phare 2011 du musée : une grande sculpture de la région du fleuve Sepik. Exceptionnel par sa taille et sa symbolique, ce chef-d’œuvre montre à la fois une femme triomphante et une mère primordiale.
[Parat (Pierre), l’architecture à grands traits,->article1178548] à la Cité de l’Architecture. Du 24 octobre 2012 au 7 janvier 2013. Pierre Parat et son associé Michel Andrault se sont illustrés dans leur recherche de nouvelles formes architecturales. Leur réalisation la plus connue est certainement le Palais Omnisport de Bercy.
Patagonie : images du bout du monde, au musée du Quai Branly (Mezzanine Est), du 6 mars au 13 mai 2012. Multiplicité de représentations, récits et mythes attachés à cette pointe australe du continent américain, à ces territoires du bout du monde dont la géographie met en perspective imaginaires et réalité tangible : documents d’archives, photographies, textes littéraires ou documentaires, et extraits de films.
Peinture (La) religieuse du XVIIe dans les églises parisiennes, au musée Carnavalet, du 3 octobre 2012 au 24 février 2013. 120 peintures, dessins et gravures pour sensibiliser à ces œuvres dispersées depuis la Révolution. Diversité des commanditaires (famille royale, communautés religieuses, marguilliers, confréries), étapes de création (dessins préparatoires, réduction, modelli), intégration des décors dans l’architecture, dévotions, représentations bibliques reflétant la spiritualité du XVIIe siècle. Pour donner le goût de redécouvrir les églises parisiennes dans leurs décors de cette époque, et faire mieux connaître les récentes restaurations entreprises (Saint-Eustache, Saint-Joseph-des-Carmes). Carnavalet.
Penni (Luca). Un disciple de Raphaël à Fontainebleau, au Louvre, Espace Sully, du 5 octobre 2012 au 14 janvier 2013.
Phares, au musée de la Marine, du 7 mars au 4 novembre 2012. L’univers hors du commun des phares, repères indispensables pour les navigateurs, prouesses de technologie et d’architecture, mythe et inspiration artistique, le phare est un symbole de toute histoire maritime. Des premières tours à feu, aux lentilles sophistiquées de Fresnel, la technologie a évolué, de l’impressionnant phare de Cordouan (1611) aux 150 "sentinelles des mers" qui illuminent nos 5 000km de côtes.
Plans-reliefs (Les), à la Nef du Grand Palais, du 18 janvier au 17 février 2012. Découverte d’une quinzaine de fleurons de la prestigieuse collection du musée des Plans-reliefs. Ces maquettes de villes fortifiées, fabriquées à des fins militaires (1668-1870), spectaculaires par leurs qualités et dimensions, nous évoquent les fluctuations de nos frontières, les sièges, les fortifications et la cartographie.
Pluie (La), au musée du Quai Branly (Mezzanine Est), du 6 mars au 13 mai 2012. La pluie fait l’objet de représentations réalistes, figuratives ou abstraites, symboles ou pures métaphores. Elle est divinisée, et elle se prête aussi à des analogies musicales ou sonores. Partie prenante de l’Univers, elle s’intègre dans les cosmologies. L’exposer explore donc ces aspects par des objets d’origines multiples à forte charge émotionnelle et esthétique, comme par d’autres, ordinaires ou utilitaires. Trivial, spirituel, profane et religieux se confrontent ainsi en une métaphore de la vie. Quai Branly.
Le Louvre présente pour la première fois, en partenariat avec le Prado, les œuvres réalisées par Raphaël à Rome aux dernières années de sa courte vie, à son plein épanouissement stylistique et en plein sommet de la Renaissance italienne. Retables d’église, tableaux de dévotion privée, portraits d’apparat ou intimes sont réunis, avec un choix de ses plus beaux dessins, témoignages de l’extraordinaire esprit d’invention de l’artiste, la perfection de sa touche et son sens inégalable de la grâce.
Ricard, 80 ans de création, au musée des Arts Décoratifs, du 29 mars au 26 août 2012. Décrypter la marque comme un cas d’école, la comparer, l’analyser, afin d’en comprendre les caractéristiques. Contrairement aux autres apéritifs, aucun nom de créateur n’est attaché aux publicités Ricard, comme Charles Loupot peut l’être à Saint-Raphaël ou Cassandre à Dubonnet...
Richter (Gerhard) :Gerhard Richter, panorama, grande rétrospective au Centre Pompidou, Galerie 1, du 3 juin au 24 septembre 2012. Grand hommage rendu à l’un des plus importants artistes vivants. Ces 130 tableaux retracent l’ensemble de son œuvre, des Années 1960 à aujourd’hui. L’étape parisienne de l’exposition rassemble les chefs-d’œuvre qui comptent désormais dans l’histoire de la peinture (Ema, Nude on a Staircase, 1964, Betty, 1988, September, 2005.) Aspects moins connus de l’œuvre de Richter, comme son travail sur le gris, le miroir, le verre voire d’autres, plus intimistes. Simultanément Gerhard Richter, dessins et travaux sur papier, au musée du Louvre, Aile Denon, du 7 juin au 17 septembre 2012.
Sala (Anri), au Centre Pompidou, du 3 mai au 6 août 2012. L’artiste albanais, présenté pour la première fois en France, changeant la Galerie en amplificateur, et se joue du visiteur, de Sarajevo à Berlin, et de Bordeaux à Mexico. Fiction ou réalité ?
Sauvage (Exhibitions. L’Invention du), au musée du Quai Branly, Mezzanine Ouest, du 29 novembre 2011 au 3 juin 2012. C’est la longue histoire qui vit du XVIe au milieu du XXe siècle, des hommes, des femmes et des enfants, venus d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ou d’Amérique, exhibés en Occident à l’occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales...
Soutine (Chaïm) :Soutine (Chaïm), à la Pinacothèque, dans le cadre de la Collection Jonas Netter : Modigliani, Soutine et l’aventure de Montparnasse, du 4 avril au 9 septembre 2012.
Spiegelman (Art), à la BPI au Centre Pompidou, du 21 mars au 21 mai 2012. Plus de 400 pièces montrées, choisies par l’auteur lui-même, au seul dessinateur de BD qui obtint le Prix Pulitzer. Exposition gratuite.
Tendenza (La) , au Centre Pompidou, du 20 juin au 10 septembre 2012. Plus de 250 dessins et maquettes historiques de ce "mouvement", qui se fit remarquer par une certaine virulence, et par son chef de file, Aldo Rossi.
Thiollier (Félix), photographe (1842-1914), au musée d’Orsay, du 13 novembre 2012 au 10 février 2013. Paysages naturels et industriels.
Van Cleef & Arpels, au musée des Arts Décoratifs, du 20 septembre 2012 au 10 février 2013. Plus de 400 bijoux, autant de petits cailloux blancs pour retrouver la trajectoire de cette épopée.
Van Gogh et le japonisme, à la Pinacothèque de Paris. Du 3 octobre 2012 au 17 mars 2013. L’œuvre torturée de van Gogh, dans laquelle perce le tourment, s’abreuvait pourtant à celle de Hiroshige, qui respire la sérénité, la solidité et la paix intérieure.
Villemot : peintre en affiches, à la Bibliothèque Forney. Plus de 100 affiches, maquettes originales et dessins préparatoires du grand affichiste français (1911-1989). Du 18 septembre 2012 au 5 janvier 2013.
Vinci (Léonard de) :Léonard de Vinci : la Sainte Anne, l’ultime chef-d’œuvre, au Louvre, du 29 mars au 25 juin 2012. La composition de la Vierge à l’Enfant, avec Sainte Anne, fut pour Léonard le fruit d’une méditation obsédante, de 1501 jusqu’à sa mort en 1519. L’exposition présente l’œuvre restaurée, et rassemble, pour la première fois depuis la mort de l’artiste, l’ensemble des documents qui y sont liés : esquisses de composition, dessins préparatoires, études de paysage, et quelques versions du tableau montrant des états intermédiaires du projet. Sainte Anne, replacée dans la carrière tardive de l’artiste, démontre son influence considérable dans l’évolution des arts, notamment chez Michel-Ange ou Raphaël, et jusqu’au XXe siècle.
Vuitton (Louis) et Marc Jacobs, au musée des Arts Décoratifs, du 6 mars au 14 octobre 2012. L’histoire de ces deux hommes, Marc Jacobs étant le directeur artistique de LV, et leurs apports respectifs à l’univers de la mode. Leurs innovations dans cette industrie, et dans ses codes.
Werner (La collection Michael) au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, du 5 octobre 2012 au 3 mars 2013. Une belle collection européenne de tableaux et de sculptures du XXe siècle.
Wildenstein (La Saga des). Dans le monde de l’art, ce nom s’impose par sa constante présence aux rubriques des faits divers, démêlés judiciaires et fiscaux, ce qui lui confère valeur d’exposition permanente, justifiant en cela sa place ici. Ainsi les amateurs d’art et les curieux gagneront-ils beaucoup à suivre, grâce au "Retour sur les revues de presse d’une étrange affaire", ces nombreuses péripéties, notre conseil étant qu’ils commencent bien sûr par le 1er épisode, 30 juin 2010. Abus de procédures et/ou succession difficile ? (1), sachant que chacun d’eux est tout autant édifiant, et porteur de culture. Vous ne serez pas déçus !
Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016,2015,2014,2013,2012.