Ce bar est un ancien de la vie parisienne, lorsque Pigalle vivait avec ses secrets, ses mystères, ses loufoqueries.
Profitant de sa mitoyenneté avec la salle de spectacle La Cigale, la Fourmi a toujours accueillie tout le monde, badauds de passage, public en avance, lycéens adeptes de l’école buissonnière, artistes, étudiants, étrangers, habitants du quartier.
Depuis le succès du film Amélie Poulain, et la métamorphose du quartier, la Fourmi surfe sur la vague du "je connais, j’y étais", se privant du même coup de sa position décalée et intimiste.
L’équipe efficace n’est pas passée maître dans l’accueil personnalisé, si ce n’est toi, c’est donc un autre ! Ici on sent que "ça dépote" ! Et les soirs de week-end, c’est blindé, bondé, et pas toujours très drôle.
Le service n’a rien d’exceptionnel, les cocktails ne sont pas meilleurs qu’ailleurs, c’est peut être que la Fourmi tient ses comptes d’un peu trop près.
Néanmoins, les prix sont correctes pour un bar parisien.
Bon à savoir : Selon le "taux de remplissage", il est plus ou moins difficile de rester, tant les décibels ont la fâcheuse tendance à monter dans les tours !
Sans faire pleurer dans les chaumières, l’esprit du lieu semble avoir disparu en même tant que son succès grandissant ; même si parfois revenir les jours de printemps, lorsque la terrasse n’est pas encore prise d’assaut par une population "je connais, j’y étais", on peut y croire, rires cristallins des jeunes gens, jolie fille qui attend quelqu’un, homme qui médite devant son café...Le temps de l’Éternité retrouvée ?!